POCHES D’ISOLATION
J’ai jamais cherché
les miettes plus loin que le bout de mon nez
Jamais troué mes poches dans l’attente que tu viennes éveiller
Mes soupçons
Qui basculent à l’intérieur de mon sac.
Je prends mes jambes à ton cou
Prends la fuite là où il fait doux,
J’éclate le silence derrière ta tête
Comme on claque une mouche coincée entre les carreaux d’une maison de campagne
Sauf que là-bas l’herbe sent le chaud,
Ici l’herbe ne sent pas
La terre est sèche
Et ma peau craquelle sous tes pieds
Mon ventre gronde l’insolence oubliée
J’ai peur de tout lasser
J’ai jamais cherché le désastre plus loin que le bout de ton nez
Capitale de la lenteur
Toujours troué à coup de pioche mes envies condamnées
Alors je vide mes poches sous vos regards cousus.