Sans titre de décembre
Sous mon anorak de papier
La larme froissée
La bouche brisée de venir ensevelir encore une fois
tous les édredons de pensées
sous un matelas
détresse aux petits pois
angoisse des petits plats
Sur un marteau d’argent
Sur une peau de savant
qui sous sa douceur épiderme
irrite les naufrages.
Les fenêtres sont gelées
Et sous les parpaings
La pluie ne finit plus de tomber.
Alors les flots coulent
La vie joue
son rôle de grande soeur moderne
touche, coule, effleure chaque modèles
soigneusement montés emboîtés & encastrés
L’un dans l’autre
Tant que le linceul ensevelira un corps
quelque peut nu
qui mériterai seulement d’être vu
à sa guise
à sa mise
Derrière une énième ombre soumise
Sous chaque pleur une peau de chagrin
sous chaque lenteur une pire peur du lendemain
Un nuage coule
Une vie accoste
près d’un rivage amer
La mouette au bec
La larme dans le sac
un embarcadère accuse tous les coups
de minuit des heures passées
à fouler le sol plein des voies lactées
dans un ciel encore trop pâle
pour que mes pupilles puissent s’y reposer.
don’t forget to gaze at your shoes